Sunday, February 14, 2010

Semaine 3

Cette semaine je veux dire juste un petit mot au niveau du style narratif de Persepolis. De plus en plus, je trouve que les exactes paroles qui nous semble sans artifice, eux-mêmes sont des artifices du style bien exécutés. Il faut qu'on ne fasse pas confiance à son langage, plutôt au niveau cognitif des événements, tout en lisant le texte.

Le langage peu compliqué explique le désarroi de «La Révolution Islamique» d'une façon infantile, sans ambages et sans une motivation politique. Ainsi, il faut qu'on soit privé de détails dans une certaine mesure, mais peu importe, je crois. Même si on doit faire la recherche pour se mieux informer, c'est l'innocence infantile bien exploitée qui nous informe de la vraie expérience d'y vivre. Et on imagine, en ce moment de notre lecture, que ce fût le but ultime.

Saturday, February 6, 2010

Semaine 2

Avant de regarder le film, j'aurais dit que l'œuvre de Truffaut se concerne seulement avec l'experimentalisme presque inaccessible. Je me préparais à un film soi-disant "intellectuel" qui serait intéressant mais, forcément, peu banal (il faut noter qu'avant mardi mon seul point-de-référence à la Nouvelle Vague était le film bizarre Pierrot le Fou par Godard). Au contraire, j'ai découvert une histoire sincère, poignante et bouleversante.

J'étais ignorant de la signification du titre avant de le googler et ça explique peut-être l'effet progressif du film. Bien que je n'eusse aucune idée, je passais le temps en attendant un sanction de quatre cent coups! Au fur et à mesure, il devenait plus clair que cette sanction n'aurait pas lieu et les petites tragédies de la vie de Doinel se dévoilent; les menaces de l'abandonnement, l'instabilité de sa famille et la persécution par son prof. Même les moments rares de l'unité familiale, par exemple leur excursion au cinéma, ne servent qu'à souligner l'isolement qui fait grande partie de sa vie.

Au final, l'entretien franc et le long travelling qui lui suit son chemin à la côte se combine de nous présenter une image navrante d'un garçon déterminé mais sans but. Le plan final nous rappelle aussi de la question malavisé de sa mère face à l'incarcération de son fils; «Ce sera au bord de la mer?»

Voilà l'épitomé de la faillibilité qui caractérise ceux qui entourent Doinel, au détriment de son expérience d'enfance. Et peut-il devenir un homme avant la lettre? Malheureusement, malgré ses meilleurs efforts, c'est impossible.